Prémonition
Auteur : Chris Titre : Prémonition Série
: Harry Potter
Déclaration : Je ne suis pas l’auteur, je n’ai aucun droit sur les
personnages…
Couples : Sirius X Severus X Sirius // Ron X Harry // Lucius X
Remus
Dédicace: Pour Mano que je remercie pour son soutien toujours
constant. Aligatou.
Merci à tous mes lecteurs et
lectrices, et à Asuka, ma 2ème béta, vous êtes des amours ^_____^
Spéciale dédicace aux fans du
couple Sirius X Severus X Sirius (que j’espère très nombreux ^____^).
NDA : L’action se passe après les années d’école d’Harry et
de ses compagnons.
Georges Walmes, Lucian
Homerians, Galen Globilot, Gullah, Rolland
Dimer, Flink Nomers et Arthur Smith sont des personnages
de ma création et par conséquent ils m’appartiennent.
Harry,
Hermione, Draco et une bonne partie des enfants Weasley –Ron, Ginny, les
jumeaux Fred et Georges – se tenaient dans la chambre qu’occupait Harry.
Comme
aucun d’eux ne pouvaient assister au conseil, ils avaient décidé de rester
ensemble. Chacun voulait essayer de deviner ce qui se passait.
De
graves évènements se déroulaient, ils l’avaient compris et ils refusaient
d’être mis à l’écart.
« Je
vous propose donc de mettre à plat ce que chacun sait. » commença Georges,
à moins que ce soit Fred.
Parfois
il était impossible de différencier les jumeaux, surtout quand ils étaient
vêtus de la même façon, ce qui était le cas pour une fois.
« Cela
nous permettra d’avoir une base commune d’informations. » continua son
jumeau. « Ensuite, nous déciderons de ce qui convient de faire. »
« Et
si on élisait d’abord un chef ? » demanda Draco. « Cela
permettrait d’avoir un leader, d’agir de concert, d’avoir quelqu’un qui
tranche… Ce sera nécessaire à un moment ou à un autre. »
« Et
je suppose que tu aimerais être le chef ? » dit Hermione en lançant
une pique.
Nul
n’ignorait ici que Malefoy cherchait à les aider et surtout qu’il était un
Serpentard. Habitué à diriger, il aimait le pouvoir comme tous ceux de sa
famille.
Contraint
de se cacher à cause de l’historique appartenance de sa famille aux côtés de la
magie noire, il avait fini par renier son passé sans pour oublier qu’il était
avant tout un Serpentard.
« Je
ne cache pas qu’un tel poste m’intéresse. » commença le blond.
« Cependant, je préfère un vote à l’unanimité. Peut-être qu’il faudrait
savoir qui se présente à ce poste ? »
« Le
vote se fera bien sûr à bulletin secret. » ajouta Hermione. « Chacun
d’entre nous pourra voter pour une seule personne qui ne sera pas elle-même.
Vous êtes d’accord ? »
« Pourra
t-on voter pour des personnes qui ne proposent pas à ce poste ? »
interrogea Ginny en changeant de position sur le lit.
« Je
ne suis pas sûr que cela soit une bonne idée Ginny… » intervint Ron.
« Imagine que la personne refuse d’assumer ce poste. Nous n’aurons plus
qu’à recommencer !! »
« Bien. »
reprit Granger. « Qui se présente ? Levez les mains bien
haut ! »
Les
jumeaux levèrent la main ainsi que Draco.
« C’est
tout ? » demanda la plus jeune des Weasley. « Harry !
Hermione ! »
« J’avoue
que ce rôle ne me plaît pas du tout… » expliqua le jeune garçon aux yeux
verts émeraudes. « J’ai déjà eu l’occasion d’organiser des séances
d’apprentissage de sorts. L’impression et ce que j’en ai retiré ressemblent
pour moi à un échec total. Je suggérais de laisser le poste à Hermione, elle
est toujours si réfléchie et intelligente, cela lui conviendrait mieux qu’à
moi ! »
« Mais
c’est faux ! » protesta la brune aux boucles mordorées en secouant sa
jolie tête. « Harry. Il faut que tu saches, tes cours nous ont été très
utiles. Tu nous as beaucoup appris et l’ensemble des personnes qui furent tes
élèves sera d’accord avec moi. Tu as su mêler et lier les maisons entre elles
avec plus de talents que n’importe qui, même Dumbledore dont c’est le rêve le
plus cher !! »
Harry
joua nerveusement avec ses doigts et s’efforça de cacher sa cicatrice.
« Elle
a raison, Harry… » surenchérit Ron.
« Tu
ne vas pas t’y mettre toi ! » s’écria le jeune adolescent en
chatouillant le rouquin.
Après
quelques éclats de rire, les jeunes gens se calmèrent.
« Sérieusement
Harry, tu devrais y réfléchir. » reprit le plus sérieusement le dernier
Weasley. « Tu es l’homme de la situation ! »
« Mais
je n’ai aucune envie de commander ! » protesta le jeune homme.
« Cela ne me plaît pas du tout ! Je n’aime pas donner des ordres ni
être au devant de la scène. J’ai déjà suffisamment de soucis avec mon nom. Pas
la peine d’en rajouter en plus ! Vous ne croyez pas ? Pourquoi ne pas
laisser une chance à Draco ? »
Tous
les regards se tournèrent vers le jeune blond platiné.
« Merci
de me refiler le bébé Harry ! » fit avec une moue ironique Malefoy.
« Le seul inconvénient en ce qui te concerne est double mon très cher ami.
Tout d’abord, comme tu l’as dit, tu es connu. Nos ennemis devineront facilement
qui nous commandent et ils essayeront de nous séparer de toi, ce qui pourrait
nous être fatal. Autre chose que tu ne pourras sans doute pas nier, c’est que
tu es une tête brûlée !! »
Potter
rougit en entendant ces mots, ils étaient ô combien véridiques !
« J’ai
une suggestion à vous faire... » fit Ginny d’une petite voix.
Tous
les regards se tournèrent de concert.
« Je
propose Hermione à ce poste ! » expliqua la jeune adolescente.
« Je
refuse ! » fit catégoriquement la brune. « J’ai mes raisons. Je
n’aime pas ça et je n’en ai pas envie. D’autre part, j’accorde trop
d’importance aux livres et à la réflexion comme chacun d’entre nous le sait
ici… »
Cette
dernière remarque fit sourire les jumeaux comme Ron qui approuvèrent d’un vif
hochement de tête.
« Or… »
reprit Granger. « Le manque de décisions rapides, concises et claires
peuvent s’avérer fatales en cas de batailles, ce qui devrait se passer. »
« Alors
nous nous retrouvons au point de départ. » conclut Ron.
« Elire
un chef n’est pas facile. » firent les jumeaux ensemble. « Je pense
que l’idée que ce soit Harry notre dirigeant est la meilleure et celle qui fait
l’unanimité. »
Ginny
approuva d’un hochement de tête sérieux.
« Mais
vous semblez oublier… » ajouta Draco en s’agitant sur son siège.
« Dis
plutôt que tu ne supportes pas que ce soit Harry qui soit élu et non
toi ! » répliqua aussitôt Ginny en se levant.
« Calme-toi
Ginny ! » la pressa Ron assisté d’Harry.
« Draco
n’a pas tort. » ajouta Harry en regardant chacun d’entre eux dans les
yeux. « Nos ennemis savent que je suis celui qui a survécu à
Voldemort. »
Le
nom du magicien noir provoqua de nombreux frissons et fit claquer des dents. On
aurait dit qu’un courant d’air froid était rentré dans la pièce.
« Tu
ne devrais pas dire son nom, Harry… » dit le blond platiné mort de
trouille.
« Alors
que faire ? » demanda l’un des jumeaux.
« J’ai
une idée qui pourrait peut-être arranger tout le monde. » dit Hermione en
tapant sur le sol pour attirer l’attention. « Harry semble celui qui
remporte l’unanimité mais c’est aussi celui qui est le plus menacé d’entre nous
avec Draco. C’est pourquoi je propose d’agir à un double niveau que personne ne
soupçonnera… »
Tous
les regards convergèrent vers la jeune fille qui rougit. L’attention était à
son comble.
« Si
tu es d’accord, Harry, tu seras celui qui nous entraînera pour les sorts de
défense contre les forces du mal. Par contre, tu feras en sorte de suivre les
ordres du leader qui en fait sera toi… » annonça la jeune brune.
Des
sourcils se froncèrent.
« Je
ne comprends pas… » émit le jeune homme aux yeux émeraudes.
« Je
vais vous expliquer. Nous allons choisir ce que j’appellerai un leader
fantoche, c’est à dire un leader qui serait notre chef mais aux yeux de
l’ennemi uniquement. »
« Et
quel est l’intérêt ? » questionna l’un des frères Weasley.
« Je
crois que j’ai compris Hermione. » siffla Malefoy admiratif. « C’est
bigrement intelligent. L’attention de notre ennemi sera donc divisée en
deux : notre chef fantoche et Harry que Celui dont on ne doit pas
prononcer le nom aimerait abattre. »
« En
fait, l’attention serait divisée en trois. » compléta Hermione. « Tu
oublies Draco que toi aussi tu es pourchassé. En gros je propose de diviser les
forces et l’attention de nos ennemis pour augmenter nos chances de
gagner. »
« Et
qui sera ce faux chef ? Et comment leur faire gober ça ? »
demanda Ron.
« Ca
mon petit Ron, nous allons y travailler. Et je propose que ce soit toi, mon
cher ami. » dit Granger en désignant le rouquin surpris.
« Moi ? »
dit-il en bégayant et en reculant sur la moquette de la chambre. « Mais tu
as perdu l’esprit !! Je n’ai aucune envie de commander ou autre
chose ! Pourquoi moi ?? Par exemple, Georges ou bien Fred, ce serait
parfait ou bien même Ginny !! »
La
brune sourit devant la vive protestation de son ami de toujours.
« Pourtant,
Ron tu es celui qu’il nous faut ! » déclara Granger.
Le
rouquin la regarda comme si elle avait dit la plus grosse énormité du monde.
« C’est
une tentative d’humour, n’est-ce pas Hermione ? » bégaya le jeune
Weasley peu sûr de lui. « Moi leader ?? Tu rêves !! Je n’ai
aucun talent ni aucune envie de faire ça !! »
« Je
suis assez d’accord avec Mione. » déclara Harry en se rapprochant de son
ami et en lui posant une main sur son genou pour l’apaiser. « Tout
d’abord, tu te sous-estime grandement. De plus, je pense qu’Hermione une petite
idée derrière la tête, à savoir exploiter notre lien. »
La
jeune femme hocha la tête.
« C’est
exact. » continua t-elle. « Je vais essayer de vous expliquer. Comme
vous le savez peut-être, cet été, Vous Savez qui a de nouveau essayé de
communiquer avec Harry par l’intermédiaire de sa cicatrice. Il a provoqué de
nombreux cauchemars assez douloureux. »
« A
vrai dire, j’ai même cru qu’il allait me tuer de cette manière… »
poursuivit le jeune homme. « Sans cesse, il exploitait mes angoisses, la
mort de mes parents, je l’ai vécu mille et une fois… Bref, autant vous dire que
cette expérience était très déplaisante et aussi éreintante. Mais ce n’était
pas tout !! »
La
voix d’Harry se brisa, amenant des larmes au coin de ses yeux. Ron le prit dans
ses bras et lui posa un baiser sur le front.
« D’après
ce que j’ai compris, celui dont nous parlons a aussi essayé de parler à notre
ami pour le convertir à sa cause. »
L’annonce
fit tomber un silence de plomb dans la pièce.
« Ne
vous inquiétez pas ! » les rassura Harry. « Il n’a rien réussi à
faire ! Au contraire, il a renforcé ma conviction que c’était un sorcier à
l’âme totalement corrompue. Il y a des choses qu’il faut que je vous
révèle… »
Les
jeunes gens se rapprochèrent de Potter. Une certaine tension régnait.
« C’est
à propos de Voldemort… » entama Harry. « Ce n’est pas la première
fois qu’il essaye de pénétrer mes pensées. Cependant, ces fois là, il y avait
quelque chose de différent, la magie était toujours aussi puissante. Mais
jamais, il n’a parlé ou prononcé le moindre mot. J’avoue que c’était
étrange… »
« Tu
penses que notre adversaire a des soucis ? Qu’il n’arrive pas à employer
pleinement sa magie ? Qu’il est enfermé quelque part ? »
questionna Ginny.
« Etrangement
c’est Sirius qui m’a fournit la réponse… » continua le brun.
« Ton
parrain ? » demandèrent en cœur et en même temps les jumeaux.
« Comment sait-il cela ? Pourquoi connaîtrait-il quelque chose au
sujet de tu sais qui ? Et pourquoi te l’avoir dit ?? »
« Je
ne peux pas tout vous révéler… » expliqua Harry. « Sirius m’a fait
promette le secret. En tout cas, il m’a dit qu’il savait de source sûre que
Voldemort semblait être une statue de pierre. Pour résumer, il est incapable de
bouger et de parler. Il ignore depuis combien de temps cela dure, mais en tout
cas pour l’instant les Mangemorts n’ont pas encore de remède au mal. Et s’il
m’a dit tout cela, c’est parce que je lui ai confié les mêmes informations que
celles que je viens de vous dire. »
« Et
les membres de l’Ordre sont au courant ? » demanda Ginny intriguée.
« Je
crois que Sirius leur a dit, n’est-ce pas Harry ? » reprit Ron.
L’interpellé
approuva d’un signe de tête et continue à parler.
« Enfin
pour en finir avec Voldemort, il a essayé de voler mon énergie vitale. »
« Ton
énergie vitale ? » firent en cœur les Weasley. « Qu’est-ce que
cela veut dire ? »
« Pour
faire simple, il voulait drainer mon énergie magique pour la prendre à son
propre compte. » expliqua Harry. « Je suppose qu’il souhaitait
m’épuiser en plus. De plus, c’était un moyen pour lui de m’abattre à distance
et donc d’éliminer celui qui lui avait résisté étant enfant. »
« Et
le rapport avec mon frère ? » questionna Ginny.
« Sirius
comme Ron m’ont beaucoup aidé. » avoua Harry en déposant un léger baiser
sur la main de son ami. « Sans eux, je serai mort. Ils ont été à mes côtés
et ont employé la magie pour résister à ces sorts et même
contre-attaquer. »
« Harry
a pris de gros risques ! » commenta Hermione.
« Je
n’avais pas le choix ! » protesta le brun. « C’était ça ou la
mort !! »
« En
fait pour lutter contre qui vous savez. » reprit Ron. « J’ai employé
un sort me permettant de mêler mon esprit à celui d’Harry. »
« Et
dans quel but ? » fut la question des jumeaux.
« Seul,
j’aurais été dans l’incapacité de lui opposer la moindre résistance sur le long
terme. Chaque jour, il réussissait à mener des attaques non seulement la nuit
mais aussi le jour. J’étais vite exténué. Sans l’aide de Ron, il aurait
certainement réussi à me vider de toute mon énergie et de toute mon âme. Il a
été à mes côtés, il a lutté et repoussé Voldemort. Grâce à Ron et à mon
parrain, nous avons réussi à créer un bouclier nous protégeant de ses sorts et
de ses attaques. Parfois même, nous avons pu retourner sa magie contre lui-même
l’affaiblissant. »
Toute
l’assemblée observait Harry Potter d’un air admiratif.
Il
avait réussi à repousser celui dont one ne doit pas dire le nom.
« Ce
ne fut pas sans mal ni sacrifices et douleur, néanmoins, nous avons
réussi. » affirma Harry. « D’ailleurs, depuis quelque temps,
Voldemort a cessé ses intrusions dans mon esprit. Peut-être est-il trop fatigué
ou a t-il renoncé devant notre bouclier. »
« Pour
en revenir à notre discussion du début. » reprit la brune aux boucles
mordorées. « Si je pense à Ron, c’est parce que lui et Harry ont mélangé
leur magie. Par ce biais là, ils ont réussi à trouver un moyen de communiquer
par télépathie. »
« Je
ne vous explique pas la frousse que j’ai eue un jour alors que j’étais dans le
magasin de Fred et de Georges ! » sourit le rouquin. « Harry
était resté avec son parrain tandis que je me promenais. J’observais
tranquillement les nouveautés en faisant quelques commentaires à voix haute. A
un moment, j’ai réussi à trouver un bonbon qui permettait de faire des bulles
avec le nez. Un truc très drôle, remarquez avec un goût étrange. Hésitant alors
à l’acheter, quelle ne fut pas ma surprise quand Harry dit alors à mon
esprit : ‘Prends-en pour moi Ron !’ »
Le
jeune homme riait encore à ce souvenir.
« J’avoue
être resté bête pendant quelques instants. J’ai donc acheté les bonbons. Puis,
je suis retourné chez Sirius. Là, je suis monté voir directement Harry pour
avoir des explications et éclaircissements. Il m’a dit qu’il m’avait entendu
commenter les nouveaux produits de mes frères et avoir envie de les acheter. Il
parla alors à voix haute. Plus tard, nous refîmes cette expérience avec un
succès parfois incertain. »
« Effectivement,
c’est la seule faille dans notre plan. » poursuivit Granger. « Cela
ne marche pas tout le temps ni à coup sûr. Cependant, je propose que Ron et
Harry s’exercent à ce petit jeu. Cela pourrait être utile. Que pensez-vous de
cette solution ? »
« Je
suis pour ! » approuva Ginny.
Elle
fut bientôt rejointe par ses frères puis Draco qui convainquirent Harry et Ron.
L’assemblée
continua donc à parler de leurs plans d’actions à venir.
****
**** **** ****
Severus
n’en revenait pas !!
Son
adversaire, celui qu’il devait tuer, n’était pas plus âgé que ses élèves !
Blond
aux yeux bleus, il ressemblait à Draco, son filleul et semblait âgé d’une
quinzaine d’années.
Sirius
eut la même réaction de surprise quant à qui serait leur adversaire.
Seraient-ils
capables de le tuer ? Le maître des potions en doutait.
Il
fallait arrêter cette folie, ce massacre.
Il
n’allait quand même pas tuer un enfant, fut-ce un Mangemort !
« Je
m’élève contre ce combat ! » cria le maître des potions d’une voix
forte. « Est-cela votre champion ? Un enfant ? Qui êtes-vous
donc pour utiliser et modeler ainsi l’esprit des plus jeunes ? Pensez-vous
que je puisse me battre à armes égales contre quelqu’un qui pourrait être mon
élève ? Vous êtes fous ma parole ! »
Pour
une fois, ce fut Georges Walmes qui parla et non Lucian comme il l’aurait cru.
Ainsi, Sirius avait bien raison, cet homme était le chef des armées de
Mangemorts, celui chargé de les entraîner.
« Vous
avez accepté le combat en pleine connaissance de cause, Severus. » répondit-il
d’une voix suave. « Vous voulez revenir sur votre parole ? Il me
semblait pourtant que ce n’était pas votre genre. Vous ne deviez rien savoir de
votre adversaire. Maintenant que vous l’avez en face de vous, vous voulez vous
retirer ? Voyons ! Je pensais que vous aviez plus de cran que
ça ! A moins que vous pensiez que notre jeune ami, Rolland Dimer, ne soit
pas à votre hauteur ! »
Toute
l’assemblée se mit à rire, les jeunes encore plus forts que les Mangemorts.
« Vous
êtes quelqu’un de valeureux Severus. » reprit l’homme en se levant comme
pour appuyer son discours. « Ne laissez pas ternir cette image en refusant
votre destin et ce qui vous arrive. Vous étiez pleinement conscient de
l’absence d’informations, malgré cela, vous avez accepté. Faut-il vous le
rappeler ? »
Sa
voix était pleine de menaces sous-entendues et ne laissait présager aucun doute
sur le sort que ses anciens alliés lui réserveraient s’il venait à refuser ce
combat.
Ce
serait encore pire que ce qu’il avait vécu, Severus savait que Flink et Lucian
se feraient un plaisir de le torturer et d’assister à sa lente agonie.
« Mais
ce n’est qu’un enfant ! » protesta une nouvelle fois le professeur
même s’il savait que cela était peine perdue.
« Rolland ! »
fit l’homme d’une voix impérieuse. « Tu n’as pas peur de cet homme ?
Es-tu prêt à te battre jusqu’au bout envers et contre tous ? »
« Bien
sûr ! » dit le jeune blond en se frappant le torse dans un salut
militaire et guerrier. « J’ai été entraîne pour tuer et je le ferais sans
hésiter ! Cet homme a peur de moi, c’est tout ! Je ne suis plus un
enfant ! D’ailleurs, je ne l’ai jamais été ! En garde ! »
Le
blond cria les derniers mots en levant sa baguette annonçant le début du
combat.
Le
professeur soupira. Que pouvait-il faire ? Il avait l’impression d’être
une mouche prise dans une toile d’araignée. Et il devait admettre qu’il
n’appréciait pas beaucoup cette sensation. C’était comme s’il était emprisonné.
Il
ne voulait pas tuer ce jeune adolescent ni même l’affronter.
Cependant
il n’avait pas le choix, c’était lui ou l’enfant.
Georges
frappa dans ses mains et se leva.
« Bien ! »
commença t-il d’une voix forte réduisant les murmures au silence. « Mes
amis, nous voici ici rassemblés pour vous montrer le fruit de durs
entraînements de nos jeunes et talentueuses recrues. Ce sont eux qui assureront
notre futur et amèneront notre cher maître, ici présent, à régner dans le monde
des sorciers et le monde normal. »
La
foule se leva et applaudit bien fort.
« Severus
fut longtemps l’un des nôtres. » continua l’homme. « En ce souvenir,
nous avons décidé de lui laisser une chance aussi infime
soit-elle ! »
Georges
Walmes fit un grand sourire un rien pervers. Il ne fut pas le seul.
« S’il
est digne des nôtres, il pourra vaincre ce pur produit de l’entraînement des
nouveaux Mangemorts. Dans le cas contraire, il mourra de la main de l’un des
nôtres. Voilà notre justice ! Nous accordons une rémission. Bien passons
aux règles du combat. Le combat se déroulera en trois manches de trente minutes
chacune. »
Un
homme dévoila alors sous le pupitre et à divers endroits de grandes horloges,
un compte à rebours.
« Vous
aurez le droit à quinze minutes entre les manches si vous survivez… »
continua le blond en souriant. « Tous les coups et tous les sorts sont
permis. Il n’y aura pas d’arrêt du combat même si l’un des deux est blessé ou
perd connaissance. Faire souffrir son adversaire est autorisé. La première
manche devra se dérouler en vol et vous pouvez bien en entendu faire tomber
votre adversaire de haut ! Que le meilleur gagne ! »
Il
siffla indiquant ainsi aux participants que leur vie était désormais l’enjeu du
duel.
Celui
qui gagnerait serait celui qui aurait la vie sauve.
Chacun
des deux hommes prit son balai pour l’enfourcher puis s’envoler.
Heureusement
pour Severus, Black lui avait transmis son savoir et son habilité à voler sinon
il aurait été bien en mal de faire quoi que ce soit de valable.
Rolland
commença à évaluer la force en essayant de poursuivre le professeur.
Ce
dernier eut bien du mal à le semer. D’ailleurs, jamais sans l’habilité de
l’animagus, il n’aurait été capable de s’échapper ainsi.
Sirius
semblait s’amuser à voler tout en lui soufflant des conseils.
Le
professeur qui n’avait jamais été à l’aise dans les airs semblait être devenu
un aigle.
Mobile
et habile, il était partout à la fois. Néanmoins son adversaire ne lui cédait
du terrain en rien et semblait aussi à l’aise que lui.
Soudain,
le blond commença à attaquer. Severus esquiva en s’élevant plus encore.
Mais
Rolland ne s’en tint pas là et le poursuivit tout en l’attaquant.
La
course dura quelques minutes éreintantes pour les deux.
Ils
firent une pause et s’observèrent.
La
foule semblait suspendu à leurs prouesses et attendait avec impatience la
suite.
Certains
des plus jeunes étaient impressionnés par la capacité de résistance de leur
ennemi. Ainsi, ceux qu’ils auraient à affronter étaient loin d’être aussi
faibles qu’ils le pensaient ! Il allait leur falloir continuer à
s’entraîner durement pour pouvoir vaincre et amener leur nouvel ordre.
Rolland
contre-attaqua soudainement en plongeant sur Severus la baguette en avant.
Il
commença à lancer sorts sur sorts. Le maître des potions eut bien du mal à les
éviter.
Il
s’éleva dans les airs puis se laissa tomber en trombe.
Ces
accélérations le rendaient vaseux. Mais son adversaire ne lui laissait pas la
moindre opportunité ni ouverture.
« Il
faut que tu attaques, Severus ! » suggéra l’animagus bien que
cette solution ne l’enchante guère. « Sinon, il va finir par
t’épuiser ! A ce moment là, il te tuera ! Ce jeune garçon n’aura pas
la moindre pitié ni hésitation. As-tu vu les sorts qu’il utilise ? »
En
effet, le garçon savait se servir de la magie noire et des sorts d’attaques.
Severus
avait dors et déjà compris que le blond avait subi un entraînement destiné à
tuer.
Alors
qu’il déviait sur la droite, Rolland lança une bulle sur Severus ralentissant
ses mouvements.
Il
se mit à sourire, enfin sa proie ne s’échapperait pas !!
S’il
n’avait pas attaqué au début du round, il n’allait pas le faire
maintenant !
Snape
se sentit pris une nouvelle fois au piège, il n’avait pas pu s’échapper.
Cette
fois-ci, il allait devoir faire face sinon, il le payerait de sa vie !
Alors
que le blond lançait un sort, le professeur le prit de vitesse et lança un
« Doloris ! »
Le
jeune homme, surpris, fut pris de douleurs et commença à se tordre sur son
balai.
Pendant
ce temps, Snape essaya de s’attaquer à cette bulle qui gênait ses mouvements.
Il
avait l’impression d’être emprunté dans de la glue.
Très
vite, Dimer reprit ses esprits et il lança à nouveau un sort.
« Doloris ! »
cria t-il.
Severus
ne put l’échapper et eut l’impression d’être pris de convulsions.
La
douleur faillit lui faire lâcher prise et il aurait pu tomber de son balai si
ce n’est la présence d’esprit de Sirius.
Ce
dernier amoindrit la douleur en prenant sur lui.
Il
obligea Severus à faire face.
« Expelliamus ! »
cria Sirius à travers le corps de Snape.
Rolland
lâcha sa baguette qui tomba au sol. Il se dirigea à toute vitesse afin de la
récupérer.
« Il
faut nous libérer vite de cette bulle Severus ! » cria Black.
« Sinon, il va nous tuer !! Tu m’entends ? Trouve une
solution !! »
« Que
crois-tu que je fasse ? » répliqua l’homme. « Je ne
connais pas ce sort ! »
« Alors
renvoies-lui la pareille maintenant qu’il est désarmé ! »
Effectivement,
c’était une bonne chose à faire, et le maître des potions cria un mot pour
déchaîner une tempête sur Rolland. Il aurait fort à faire pour s’en
débarrasser !
Et
son champ de vision allait être fortement réduit !!
Snape
commença à s’attaquer à ce qui le gênait. Il avait commencé à déchirer la toile
du sort quand soudain, quelque chose, ou plutôt quelqu’un le percuta de plein
fouet !
C’était
Rolland qui était revenu à la charge !!
Sa
vision réduite, le blond ne pouvait plus utiliser de sorts d’attaques ni de
tirs pour une durée indéterminée. Loin de sa laisser abattre par la nouvelle,
il avait fi de sa baguette qu’il avait récupéré au passage.
L’adolescent
avait créé un bouclier protecteur autour de lui, mettant comme une armure
physique sur son corps.
Il
avait alors décidé de s’utiliser lui-même comme une bombe projetée à toute
vitesse contre son ennemi.
Le
but était non seulement de le déstabiliser mais aussi de le faire tomber à
terre, ce qui serait fatal vu la distance.
Et
le coup faillit bien réussir !!
Severus,
n’ayant rien vu venir, prit le coup de plein fouet.
Du
sang jaillit de son nez et de ses dents.
Il
fut secoué et commença à perdre l’équilibre et lâcha le balai !
Les
jeunes Mangemorts applaudirent devant ce coup !
C’était
sûr, leu champion venait de gagner !
Son
adversaire était vaillant, il avait bien résisté mais cela était loin d’être
suffisant !
Severus
fila vers le sol comme une fusée.
« Sev !! »
cria Sirius. « Redresse !! Utilise un sort ou mieux transforme-toi
en oiseau !! »
Devant
l’absence de réaction, compréhensible, la douleur transperçait aussi Black
malgré la distance. Il prit le contrôle du corps de son ami et se transforma
d’un coup en un magnifique aigle royal.
Il
amortit sa chute d’un battement d’ailes et en profita pour descendre doucement
et repérer le balai. Une fois cela fait, il se posa pour redevenir un homme et
redécoller aussitôt. Il s’éleva dans les airs à la surprise de tous, personne
n’aurait pu croire qu’il allait s’en sortir.
Black
lança alors un sort à son tour.
« Brulo ! »
cria t-il formant des boules de feu à la pointe de sa baguette.
Il
les projeta alors sur l’adolescent.
Ce
fut une myriade d’attaques qui se dirigea vers Rolland. Au début, le jeune
Mangemort réussit à y échapper. Devant le nombre, il fut contraint de reculer
puis fut touché.
Comme
le jeune garçon s’était approché de Severus dans l’espoir de l’achever, il ne
tomba pas de bien haut.
Sonné,
Rolland atterrit dans le sable face contre terre ce qui lui valut d’être hué.
Severus
venait de reprendre ses esprits. Il avait mal de partout et s’était foulé un
muscle quelque part.
Il
laissa le temps au jeune garçon de se relever, en profitant pour reprendre son
souffle.
Le
maître des potions salua son adversaire, il était fort, courageux et intrépide.
Il
aurait aimé avoir un élève d’une telle valeur à Pouldard.
Le
jeune garçon exprima la surprise à voir son ennemi le saluer et surtout ne pas
profiter de sa faiblesse pour l’achever.
C’est
ce qu’il aurait fait lui !
Il
fronça les sourcils.
Rolland
Dimer remonta sur son balai, Snape fit de même.
« Il
est bon ! » siffla admirativement Sirius. « Nous devons
vraiment le tuer ?? Ce n’est qu’un enfant !! »
La
voix exprimait ce que ressentait le maître des potions.
« Si tu savais à quel point il ressemble à mon filleul, c’est impressionnant !! » siffla Severus en s’entourant d’un champ protecteur.
« J’ai
vu Draco aujourd’hui, ainsi que Lucius. Ils s’inquiètent pour toi. Tu es aimé
contrairement à ce que tu penses. »
Le
professeur bougonna secrètement ravi d’une telle déclaration.
Le duel aérien continua.
Chacun
des deux adversaires attaquaient, feintaient, paraient.
On
aurait pu comparer ce duel à un bal si ce n’est l’enjeu.
Les
attaques se firent de plus en plus rares, les deux adversaires étaient épuisés.
Rolland
avait l’avantage de la jeunesse et il était habitué à de longues batailles
contrairement à son adversaire. Heureusement pour Snape, il avait l’avantage de
la sagesse, ses connaissances lui étaient utiles.
Parfois,
quand il n’en pouvait plus, il laissait Sirius attaquer ce qui changeait de
stratégie, désorientant le blond.
Quand
le gong sonna annonçant la fin du premier round, chacun des deux adversaires
poussa un soupir de soulagement.
Les
Mangemorts s’agitaient dans les rangs.
Leur
champion n’était-il pas invincible ?
Alors
pourquoi n’avait-il pas gagné ?
Ils
s’attendaient tous à une victoire facile et rapide.
Cependant,
Snape les avait surpris par son habilité au vol, chose qu’ils ne lui
connaissaient pas et pour cause !
Georges
se mordit la lèvre jusqu’au sang et se leva applaudissant le combat.
Les
deux hommes avaient été valeureux, courageux et n’avaient pas ménagé leur peine
pour essayer d’arracher la victoire. Son estime pour Snape remonta en flèche.
Il
ordonna à chacun d’entre eux de se reposer un quart d’heure durant.
****
**** **** ****
Le conseil de l’Ordre du Phénix venait de commencer.
L’ordre du jour était épais.
La discussion commença sur ‘Devait-on intégrer des plus jeunes ? A savoir Draco Malefoy, Hermione Granger et une bonne partie de la famille Weasley ?’
En ce qui concernait Malefoy, père et fils, la plupart des avis, excepté ceux de Remus, Sirius, Tonks et les plus jeunes, étaient défavorables.
Ils devaient passer par une période d’observation pour voir s’ils avaient réellement changé de camp, savoir leurs motivations réelles.
Pour l’instant, l’Ordre se contenterai d’une partie de l’immense fortune qu’avait pu récupérer le blond. Comme otage ou plus preuve de bonne foi selon l’Ordre.
Au bout de quelques discussions animées, l’Ordre décida d’attendre pour intégrer les plus jeunes mais ils pouvaient à l’occasion effectuer de courtes missions, bien sûr qui ne seraient pas dangereuses. Il faudrait attendre la fin de la scolarité.
Pour le cas particulier des jumeaux, Albus décida qu’il faudrait attendre qu’ils s’assagissent un peu plus, pas la peine de mettre plus de souk que nécessaire !!
Dumbledore déclara une petite pause et alla boire, sa gorge avait été desséchée à force de trop parler.
Remus remarqua la pâleur de Sirius qui se leva. Le loup-garou suivit son ami qui le remarqua.
« Tu sais Remus… » commença l’homme en s’appuyant sur le mur visiblement fatigué.
D’ailleurs, il était pâle comme un linge. Remus remarqua qu’une partie des mains de son cher Paddy étaient bien brûlées.
Que lui était-il arrivé ? Il n’avait rien remarqué en arrivant.
Lupin s’approcha de son ami afin de voir comment il pouvait l’aider.
« Moony… » fit l’homme en l’arrêtant d’un geste. « Je ne sais pas ce que j’ai. »
Le loup-garou sentit que son ami lui mentait. Il savait parfaitement ce qu’il avait mais il ne voulait pas lui dire. Son flair de loup-garou arrivait toujours à détecter les mensonges.
En effet, la plupart des gens, et Sirius ne faisait pas exception à la règle, émettaient une odeur particulière alors qu’ils voulaient cacher quelque chose ou qu’ils trafiquaient la vérité.
« Paddy ! » protesta le châtain. « Tu sais que tu peux tout me dire !! »
Il mit ses mains sur ses hanches. On ne la lui faisait pas à lui !!
« Tu le sauras peut-être plus tard !! » répondit Black en arrivant aux toilettes. « Mais si tu ne t’écartes pas de mon chemin, je vais te vomir dessus. »
« Bien… » admit Remus. « Je soignerai tes brûlures après. Et il y a intérêt que tu m’en dises plus !! »
Sirius ouvrit la porte des WC et se précipita dedans pour rendre son déjeuner.
Il épongea le sang qu’il avait dans la bouche. Leur chute à terre malgré leur transformation en aigle et les coups reçus avaient bien amochés les deux hommes.
Comme Sirius pouvait plus se guérir et était en meilleure forme que son compagnon, il avait pris sur lui et décidé d’encaisser plus de dommages.
Il se lava la figure et avala un anesthésiant local. Sa bouche était douloureuse, certaines de ses dents avaient dû être déplacées voire fêlées.
Il but un grand coup. Heureusement qu’il avait une réserve de scotch dans sa chambre !
Il fallait qu’il y aille.
Quand il ressortit Moony l’attendait, il avait fouillé dans sa salle de bain et avait déniché un tube pour apaiser les brûlures.
Le châtain suivit son vieil ami dans sa chambre. Sirius lui proposa un verre d’alcool pur qu’il refusa.
« Tu ne devrais pas boire de bon matin ! » gronda le loup-garou qui n’aimait pas cette habitude.
« Ca ira mieux après ! » répondit aussi sec l’animagus ce qui fit froncer les sourcils de Moony.
Black était toujours aussi pâle. L’homme s’assit sur le lit de son ami à ses côtés.
Il sortit un peu de crème qu’il étala sur ses mains.
« Donne-moi tes mains ! » ordonna Lupin sans laisser la moindre chance à Sirius de se dérober sous le ton impérieux.
L’homme s’exécuta, il n’avait guère le choix en réalité. Lupin pouvait se montrer très ferme à ses heures. Il en avait fait l’expérience, il ne fallait surtout pas se fier à son allure innocente !
Remus badigeonna les mains de Paddy d’une épaisse couche antiseptique ce qui apaisa la douleur. En remontant les manches de Sirius, le loup-garou se rendit compte d’une chose : il n’y avait pas que les mains qui étaient brûlées !!
Les bras aussi ! Et c’étaient des plaies dues à la magie, cela ne faisait aucun doute !
Qu’avait donc fait son cher ami pour se fourrer dans une telle situation ?
Il avait dû combattre, c’était sûr !
Mais qui ? Comment ? Pourquoi ?
Remus aperçut des restes de peinture sur les bras de l’ancien prisonnier.
« Paddy… » fit-il dans un ton de reproche. « Que se passe t-il ? Je veux que tu me dises ce qu’il se passe. J’ignore ce que tu as fait mais il y a certains signes que je sais parfaitement reconnaître… »
Il insista sur le mot parfaitement. Voyant que son ami évitait son regard, il savait ce que cela voulait dire : Paddy avait fait quelque chose. Il ne voulait pas lui en parler et en général, c’était plutôt de mauvais augure. Sirius avait un don certain pour se fourrer dans les emmerdes jusqu’au cou. Oh que oui !!
« Paddy !! » continue Remus d’un ton sévère et tranchant. « Tu me caches quelque chose et ça pue !! Si tu ne me dis pas ce que c’est, je vais voir Albus de ce pas ! »
Sirius lui retourna son regard et Remus y lut une grande détermination, une absence de peur.
« Ben vas-y ! » cria l’homme en colère comme jamais ne l’avait vu son ami. « Dis-le lui à ce vieux fou !! Après tout, c’est de sa faute !! »
Sirius bondit et se mit à tourner en rond, signe d’une grande nervosité, comme le savait ses plus proches amis.
Remus se leva, son ami semblait tellement troublé !!
Il posa la main sur son épaule et obligea Sirius à lui faire face.
« Que se passe t-il Paddy ? » demanda d’un ton quasi suppliant Remus avec les larmes au bord des yeux d’un ton qu’il savait convaincant. « Tu as fais de la magie noire, toi qui abomine ça ! Je le sais, ne nie pas ! Regarde ces marques !! »
Remus releva les manches de Sirius pour poser son pouce sur la peinture encore fraîche.
Sirius le regarda puis se plia en deux de douleur. Une marque de coup apparut sur sa joue qui bleuit à vue d’œil.
Remus affolé s’approcha de son ami, le coup venait d’apparaître mais il n’y avait personne.
Des esprits ? Quelle magie était donc à l’œuvre ?
« Es-tu sûr d’être prêt à entendre ce que j’ai à dire ? » demanda solennellement Sirius en se levant en grimaçant de douleur. « Si oui, tu dois prêter serment de m’aider car l’heure est grave !! »
Remus
s’assit sur le lit de son ami, prêt à l’écouter. Il fallait qu’il aide Sirius
quoiqu’il ait fait, quoi que ce soit, il ne pouvait pas rester sans agir.
**** **** **** ****